Un match nul au Parc des Princes face à Valenciennes, un but valable refusé à Sessegnon : les Parisiens auraient pu mal vivre leur dernière sortie de l'année au Parc des Princes. Mais preuve d'un club en bonne santé, le PSG a évité toute polémique.
« J'ai du mal à en vouloir à un autre Breton. » Avec un inhabituel brin d'humour, Paul Le Guen a rapidement balayé une éventuelle polémique dimanche soir au Parc des Princes. Quelques instants plus tôt, alors que son équipe menait 2-1 face à Valenciennes, Stéphane Sessegnon venait pourtant d'inscrire un but magnifique d'une frappe de vingt-cinq mètres. Problème : Monsieur Layec et son assistant n'ont pas vu le ballon rebondir derrière la ligne de but de Nicolas Penneteau avant de ressortir. On jouait alors la 75eme minute et dans la foulée, ce sont les visiteurs qui trouveront le chemin des filets, privant ainsi le PSG d'un succès mérité et d'une place sur le podium à l'heure des fêtes de fin d'année.Il y a quelques mois, une telle erreur d'arbitrage aurait sans doute ébranlé le Parc des Princes. On imagine même très bien la scène dans les travées de l'enceinte parisienne : un président furieux et persuadé que l'on souhaite la mort de son club, un entraîneur amer et fataliste, des joueurs davantage résignés que révoltés… Bref, des moments que le PSG a vécus l'an dernier alors qu'il luttait fébrilement pour son maintien. Mais cette année, les choses ont bien changé dans les rangs parisiens. Malgré cet ultime partage des points sur leur pelouse, les joueurs de Paul Le Guen viennent en effet de boucler une phase aller remarquable : 33 points au compteur (onze de plus que l'an dernier à la trêve), la quatrième place du classement, une qualité de jeu de plus en plus intéressante et surtout un état d'esprit irréprochable. De quoi prendre avec philosophie ces deux points « oubliés » par le corps arbitral.
« Je n'en veux pas à l'arbitre car c'est difficile à juger à vitesse réelle, a ainsi expliqué l'entraîneur du PSG. Il y avait but mais il ne faut pas oublier que nous nous exprimons après avoir vu des ralentis. Les arbitres n'ont pas vu et cela peut donc arriver. C'est une erreur, pas un vol. » Une erreur que Monsieur Layec est d'ailleurs courageusement venu expliquer devant la presse : « D'où nous sommes placés avec mon assistant, il est impossible de dire que le ballon est entré. C'est mission impossible et il n'y a pas une personne sur terre qui, placée sur le terrain, aurait pu valider ce but de Sessegnon. » On peut aisément ressentir une certaine résignation dans les paroles de l'arbitre. Un sentiment que le PSG a presque oublié cette année…